XX° Aquarévolte
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Mr Ménager fait l’historique du passage en régie de la gestion des services de distribution d’eau potable et de collecte et traitement des eaux usées de la ville de Gueugnon. Cet historique est intéressant car il démolit la plupart des principaux arguments tendant à dévaloriser la gestion en régie face à la gestion déléguée aux prédateurs du privé des services publics, dont ceux de l’eau et de l’assainissement. À Gueugnon, tout est parti d’une décision politique mais pas seulement politique. Car même le principe de la décision politique du retour en régie fut très fortement combattu. Ses adversaires imposeront donc une expertise qui permettra à l’équipe Ménager de contester cet audit.
Le témoignage de Mr SIMONIN « pas directeur » comme il le rectifie mais … C’est du vécu avec lequel toute la salle communie. Même, comme on le verra, lorsque des questions venant notamment des élus auraient pu le mettre dans l’embarras. Les questions /réponses : - Quelle est votre formation ? -Maçon, comme mon père artisan avec qui j’ai travaillé, mais quand il a pris sa retraite … - Votre expérience dans le métier : (10 ?) Années à la SAUR, au bas de l’échelle, où j’ai beaucoup appris en regardant plus loin que ce que l’on me demandait de faire. Sachant que les promotions promises ne viendraient jamais, j’ai saisi l’occasion avec Gueugnon. Et je ne le regrette pas. - le métier est-il mieux fait en régie qu’en DSP ? Franchement, techniquement non. Les gars travaillent tous de la même manière qu’ils soient employés par une régie ou par une DSP. - L’outillage, les locaux dont vous disposez Les moyens techniques de la régie sont intégrés au pôle de la ville de Gueugnon au sein duquel nous pratiquons la mutualisation des matériels et des personnels. La régie a commencé avec une camionnette et quelques outils de base. Puis on a acheté une mini pelle et sa remorque, puis un petit camion 3.5 T. Nous utilisons aussi les matériels de la ville. Et inversement, la ville utilise aussi notre matériel et le personnel. Un exemple : si, en hiver, une chute de neige nécessite du déneigement en urgence, il est inconcevable que nos agents, n’aillent pas donner un coup de main à ceux de la ville. Facturé bien sûr. Chaque fois une facturation est faite par la comptable qui ne laisse rien passer de non règlementaire. De la même manière le service comptabilité et le secrétariat sont assurés par des agents de la ville ; les heures sont refacturées à la régie. Au total, grâce à la mutualisation, « On a optimisé l’investissement et les imputations des coûts d’utilisation des matériels et du personnel » - Quels types de travaux effectuez-vous ? Tout ce qui concerne la maintenance et l’entretien du réseau et notamment la recherche et la réparation des fuites. On est très réactifs car si un incident se produit, les témoins viennent directement nous voir, il n’y a pas d’intermédiaire devant un téléphone on ne sait où. Les fonctionnements du réseau sont automatisés et chaque dysfonctionnement est immédiatement signalé. Les appareillages essentiels étant doublés, l’urgence est relative. À Gueugnon, la CC ayant son spécialiste en électromécanique, nous l’utilisons si nécessaire. Pourquoi cela pourrait-il, être différent au sein de la CCPR ? - Et les gros travaux ? Pose de canalisations ? Électrotechnique ? … Tout comme les VEOLIA, SUEZ, …, on fait appel aux entreprises spécialisées. Changer un groupe de pompage par exemple. Chacun son boulot. Mais on contrôle de très près le travail et son prix car on est du métier. - Pensez-vous que l’on puisse comparer un service en milieu rural, desservant 14 communes dans un rayon de 14 km autour de Pélussin avec un service urbain comme celui de Gueugnon ? À Gueugnon, le réseau mesure près de 100 km avec 4000 branchement et 3800 abonnés pour plus de 7000 Habitants. Chez vous, pour se rendre sur un chantier situé à 14 km, même avec vos routes tortueuses, il ne faut pas plus de 20’ contre 10’ chez nous ; ça ne compte vraiment pas. On délivre autour de 350 000 m3 d’eau par an (autour de 90 M3 par abonné) - Les impayés ? Négligeable, moins de 1 %. En régie, c’est le percepteur qui s’en occupe et chacun sait qu’il a beaucoup de moyens à sa disposition et qu’il n’hésite pas à s’en servir. De notre côté, on est près des usagers, on les reçoit et on essaye au maximum de les aider à payer leur dette. - Le contrôle direct de la gestion du service par l’autorité organisatrice En régie, l’élu en charge du service public peut être quand il veut dans le bureau du responsable de la régie (directeur ou autre). Mr Ménager est tous les jours dans mon bureau. Impossible en DSP car, fait plus grave, la collectivité n’a plus les moyens technico administratifs en personnel compétent, de contrôler réellement son délégataire. Et si, comme certains contrats le lui permettent, elle tentait d’exercer ce pouvoir, le coût correspondant le lui interdirait. EN CONCLUSION, Mrs Ménager et surtout SOMONIN ont dégagé beaucoup de sérénité dans l’exercice de leur mission et même une sorte de bonheur suite au plaisir qu’ils affirment ressentir dans l’exercice de cette mission. « On est content de pouvoir servir des usagers sans se faire engueuler ». |
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Assemblée venue écouter Benoit Reeves sur l'eau dans l'univers le vendredi soir. Samedi, à l'écoute de Jean Louis Linossier sur la loi NOTRe Ainsi que les élus Intervention de Mr. Ménager et Mr Simonin |
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